Ca y est. J'y suis. Je suis arrivée à Chicago.
Le voyage n'a pas été de tout repos, loin de là. Mon avion pour Amsterdam ayant été annulé à cause de la grève des contrôleurs aériens, j'ai du faire une escale imprévue à Paris - Charles de Gaulles. Moi qui pensait attendre plusieurs heures à l'aéroport d'Amsterdam, je me suis retrouvée à courir dans les couloirs des deux aéroports pour ne pas louper mes correspondances...
Mais tout s'est bien passé, et à 12h40, j'étais enfin dans l'avion en partance pour Chicago.
C'est là que je fais la connaissance de Julie, ma voisine d'avion, une Américaine d'une cinquantaine d'années absolument adorable. Elle me parle de Chicago, me donne plein de conseils, et me propose même de venir loger chez elle quelques jours si jamais je n'ai toujours pas trouvé d'appartement d'ici la fin de la semaine. "On a hébergé plein d'étudiants internationaux et on a une chambre de libre, donc ça ne nous dérangera absolument pas!"
Arrivée à l'aéroport, je remercie Julie une dernière fois - qui me répète de ne surtout pas hésiter à l'appeler - et passe le contrôle d'immigration. On m'avait dit que c'était la partie la plus difficile; mais en quelques minutes, les papiers sont signés, mon Visa tamponné, mes empreintes et ma photo enregistrés, et je peux enfin aller récupérer mes bagages.
C'était ma grosse frayeur du voyage : arriver à l'aéroport, et me rendre compte que mes valises ne sont pas là. Avec mon escale non programmée, et l'histoire du "Nous sommes en train de chercher un bagage suspect dans la soute, pour votre sécurité, nous décollerons dès que le bagage sera retiré de l'avion", ça me semblait inévitable... Mais ma valise arrive, et je dois me retenir pour ne pas pousser un cri de joie. Je suis sauvée!
Je cherche la sortie de l'aéroport, et demande à un agent par où prendre le métro pour le centre-ville; sur ses indications un peu floues, je me retrouve dans un train pour changer de terminal, puis je me perds dans les couloirs de l'aéroport. Je me retrouve même au beau milieu d'un parking souterrain, seule avec mes valises, en me demandant ce qu'il m'a pris de partir aux Etats-Unis. Mais je retrouve enfin ma route, et rien que la station de métro est énorme, avec ses trains et ses lumières qui clignotent de partout.
La première partie du voyage en métro se fait en plein air, et me donne l'occasion d'examiner un peu les alentours de Chicago. Le métro passe entre des quartiers aux maisons résidentielles qui me rappellent la Hollande, puis à travers des banlieues complètement délabrées où tous les panneaux sont écrits en espagnol. Je me demande même pendant un moment si je ne me suis pas trompée de destination pour atterrir au Chili... Puis le métro repasse sous terre, et une dizaine de minutes plus tard, j'arrive à destination.
Les marches pour sortir du métro sont très nombreuses - il n'y a pas d'escalier roulant - et avec mes deux valises, j'ai d'énormes difficultés. Mais une Américaine propose de m'aider, et porte une de mes valises jusqu'en haut. Décidément, les Américains sont beaucoup plus serviables que les Français!
Je sors de la bouche de métro, et là... BOUM. Je me retrouve entourée de gratte-ciels, dans une rue qui semble tout droit sortie des films d'action américains. Les taxis filent à toute allure sur la route, les sirènes de police résonnent dans un fond sonore incessant, et les murs des buildings s'étendent à perte de vue autour de moi. Tout est immense. Santiago à côté fait office de petit village Chilien... Je ne me suis jamais sentie aussi petite. Ma tête à cet instant est digne de celle de Rachel Berry à son arrivée à New-York.
![]() |
Exactement ma tête à la sortie du métro. |
Et c'est à cet instant que je réalise enfin ce qui m'arrive: je suis à Chicago.
Je suis complètement perdue dans toute cette grandeur, et un Américain pressé s'arrête immédiatement pour m'aider dès qu'il voit mon air un peu désemparé. "Do you need directions?" Mon hôtel ne se situe apparemment qu'à quelques rues d'ici, et avec ses indications, je trouve rapidement mon chemin.
Même l'auberge de jeunesse est immense. Elle fait au moins une dizaine d'étages, et le hall d'accueil est démesuré. Je récupère la clé de ma chambre, que je partage avec 7 autres filles, et monte mes valises.
Pour une auberge de jeunesse, la chambre est géniale. Le lit est hyper confortable, e tout est fourni: de la serviette de toilette au gel douche/shampoing, en passant par le sèche-cheveux, j'ai l'impression d'être dans un grand hôtel. Rien à voir avec l'hôtel de la même marque dans lequel nous avions résidé à San Pedro de Atacama...
Je déballe un peu mes affaires, et après une douche bien méritée, je pars pour ma première excursion en centre-ville. Objectif: trouver un téléphone portable.
Les rues sont vraiment immenses. Je n'arrive pas à croire que je suis ici, après toutes ces procédures ultra-compliquées que j'ai passé les derniers mois à remplir. Ca en valait la peine!
Je trouve rapidement un téléphone, et le vendeur, voyant que je suis étrangère, me propose de l'installer pour moi. Je n'arrive pas encore à me faire à la gentillesse des Américains et à leur envie de m'aider constamment, mais je trouve ça génial !
Puis, mon téléphone en poche, je décide de partir faire quelques photos de la ville. Le lac est apparemment situé à quelques croisements de rues, et je décide d'aller y faire un tour. Je m'arrête toutes les 30 secondes, complètement stupéfaite par tout ce que je vois. Les routes sont aussi larges que nos autoroutes, et les traverser semble prendre des heures !
Je comprends très rapidement le surnom de Chicago, qu'on appelle ici "The Windy Cinty", "La Ville Venteuse". Le vent vient du lac et s'engouffre directement entre les bâtiments par le biais de ces rues très larges, donnant l'impression constante d'être face à l'océan, en plein vent. Si je ne me suis pas attrapée un rhume avant demain, j'ai une chance de folie !
Voici quelques photos prises lors de mon premier périple dans les rues de la ville :
Coucher de soleil sur la Skyline |
Taxi Américain |
A bientôt pour de nouvelles aventures !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire