Depuis des mois, tout le monde ne parle plus que des élections. Les candidats sont omniprésents au quotidien, que ce soit dans les rues, le métro, les journaux, et même dans mon salon - le fait que j'ai vécu pendant quelques mois avec une employée de la campagne d'Obama influence peut-être cette dernière partie. La moitié des pubs - croyez-moi, ça fait beaucoup de pubs - sont consacrées à des messages des différents candidats, dénigrant les autres et diffusant des informations qui feraient crier au scandale en France.
J'observe le phénomène d'un regard extérieur et aussi critique que
possible - impossible de rester neutre, encore plus dans mon entourage
le plus proche - mais c'est vraiment intéressant à voir.
Le soir des élections, 2 de mes colocs (la troisième est à la conférence des Démocrates, où Obama fera son apparition après le résultat des élections), un ami à l'une d'entre elles et moi nous installons devant la télé, un verre de vin à la main, smartphone et ordinateurs branchés sur Twitter, Tumblr, Facebook, et plusieurs sites d'actualités.
Etant donné que les Etats-Unis sont étendus sur 3 fuseaux horaires, le décompte des votes se fait au fur et à mesure, et toutes les 10 minutes, une estimation pour un ou plusieurs états est donnée ; j'ai la flemme d'expliquer le système électoral américain maintenant, trop long et compliqué: mais si vous voulez comprendre, tout est ICI.
Tous mes colocs soutiennent le même candidat - heureusement, vous imaginez - et à chaque fois qu'un état avec beaucoup de Grands Électeurs est estimé bleu, on pousse tous un grand cri et boit une gorgée de vin.
La télé et Internet coupent à la seconde qui suit l'annonce de la victoire d'Obama, et c'est notre signal pour partir : on ne verra pas son speech si on reste là, de toute façon.
Ah oui et on a vu ma coloc et son copain à la télé !
Nous partons donc pour le centre-ville, nous attendant à trouver une foule de gens rassemblés - Obama vient de Chicago, et il y a 4 ans, le rassemblement était au Millenium Park. Nous y allons, pour le trouver complètement vide. Nous trouvons quelques jeunes qui cherchent comme nous où sont les autres supporters, mais sans succès.
Au final, nous partons pour la salle de conférence où est ma coloc, et où nous savons qu'Obama va donner son speech très bientôt. On sait qu'on ne pourra pas rentrer, mais on espère trouver de grands écrans devant, ou quelque chose... Eh non, rien.
On a fini dans le bar du Hilton juste à côté, à regarder le discours à la télé avec tout un tas de gens qui pleuraient de joie, qui souriaient, et qui applaudissaient tellement fort qu'on n'entendait presque plus rien. C'était quand même vraiment cool.
Et bien sur, quand on passe devant des appartements où les gens célèbrent la victoire d'Obama, c'est cette chanson qui passe à chaque fois.
En gros, les élections américaines sont complètement différentes des élections françaises, et sur bien des aspects... Et pouvoir expérimenter toutes ces différences sans juste avoir à en entendre parler est un privilège dont je ne me lasse pas !
C.
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